lundi 12 août 2013

Interview de Jennifer Lawrence dans le magazine Vogue


L'article dédié à Jennifer Lawrence dans le numéro de septembre du magazine Vogue a été mis en ligne et il vaut franchement le détour ! En voici la traduction (quasi) complète, ainsi que les photos publiées sur le site. 


[Merci de créditer si vous utilisez tout ou une partie de cette traduction.]
[...] On peut en apprendre beaucoup sur une personne en sept heures. Des petties choses, comme le genre de nourriture qu’elle n’aime pas –la roquette, l’aubergine et le fromage de chèvre (« J’ai les goûts d’une gamine de 5 ans »), de quelle série elle est fan (Homeland), les choses bizarres dont elle a peur (« Je n’ai pas de cauchemars avec des clowns ou des cambrioleurs ou des meurtriers. Dans mes cauchemars, il y a des adolescents de treize ans. Ils me terrifient. » […]

C’est là que réside la plus grosse surprise à propos de Jennifer Lawrence : elle a l’âme d’une comique et peut rebondir sur tout ce qui croise son chemin. Elle a fait un monologue de 20 minutes à propos des éponges : « Je me lève plus tôt le matin quand j’ai de nouvelles éponges. Le plan de table ne la voit même pas venir. » Elle a poursuivi dans son incompréhension des gens qui ne partagent pas sa « passion des éponges » avant d’arriver à sa relation avec son ex petit ami Nicholas Hoult, avec qui elle reste très proche (ils tournent X-Men : Days of Future Past ensemble). « Il ne les essorait jamais. On étais dans la cuisine une fois et j’ai pris l’éponge et elle était toute mouillée et j’ai dit : ‘’Tu vois ? C’est ce genre de chose qui me fait penser que ça ne va pas marcher, tous les deux.’’ »

Ceux qui la connaissent le mieux (c’est-à-dire d’autres acteurs et réalisateurs, puisqu’elle a enchaîné les tournages la plupart de sa vie de jeune adulte) énoncent tous ce côté joueur de Lawrence –cette « grande andouille », comme l’a décrite quelqu’un— comme étant la chose la plus importante chez elle. Sa costar de Hunger Games Woody Harrelson explique qu’elle crée une atmosphère de jeu constant sur le tournage. « Elle est unique, mec. Elle est tellement elle-même. J’aime qu’elle ne se censure pas. Elle sort vraiment de ces conneries. C’est incroyable, les choses qu’elle peut sortir. » […]

Quelques instants après que Lawrence soit arrivée dans le restaurant et se soit assise, elle a enlevé ses chaussures pour me montrer ses orteils. Ils sont bleus. Elle a passé l’été à Montréal pour tourner le 5ème opus de la saga ­X-Men, dans lequel elle joue la méchante Mystique, une beauté à la peau bleue et les yeux jaunes qui peut se transformer en gens normaux pour assassiner ceux mêlés aux activités anti mutants. « Ils me peignent en bleu tous les jours, » dit-elle, « donc voilà ce que ça donne. » Elle ressort son pied et rit. « Je suis le Cygne Bleu. »

Comme si une franchise de studio ne suffisait pas, cette année, Lawrence a passé plusieurs mois à Atlanta et à Hawaï pour tourner le deuxième film Hunger Games, L’Embrasement, dont la sortie est prévue en novembre, après quoi elle a directement enchaîné avec le tournage de American Hustle, le prochain film de David O. Russell (prévu pour décembre), inspiré par l’opération du FBI de la fin des années 70 connue sous le nom Abscam, un scandale de corruption presque comique qui a mis fin à la carrière d’un sénateur américain et de 6 députés. Le nouveau film de Russell réunit Lawrence avec ses castmates de Happiness Therapy Robert de Niro et Bradley Cooper, et l’actrice, pour rendre service à Rusell, a tourné ce film entre le tournage de deux des plus grosses séries du moment, ce qui vous donne une idée de ce que la vie de Lawrence est devenue.

Le revers de la pièce est que plus d’une personne avec qui j’ai parlé de Lawrence s’inquiétait du fait qu’elle travaille trop. « Juste pour sa santé mentale, j’aimerais qu’elle ralentisse un peu, » a déclaré Francis Lawrence, qui a réalisé L’Embrasement et qui va commencer à tourner les deux derniers films Hunger Games à Atlanta à la suite. « Je crois que le fait d’enchaîner les tournages va se faire ressentir à un certain point. J’espère juste qu’elle va prendre un peu de repos. »

Lawrence était censée faire une pause entre L’Embrasement et X-Men, mais pendant la période de sa victoire aux Oscars pour Happiness Therapy, Russell lui a demandé de jouer la femme de Christian Bale dans American Hustle –et a ensuite écrit le rôle de Rosalyn spécialement pour elle. « Rosalyn est 100% sortie de l’imagination de David, » dit-elle. « C’est une alcoolique maniaco-dépressive et je ne pouvais pas attendre. En plus, j’ai pu embrasser Christian Bale. » […]

Plus que n’importe qu’elle autre actrice récemment, Lawrence semble avoir un besoin compulsif de tirer profit de tout ce qui lui est proposé. « Je ne pouvais pas dire non, » explique-t-elle. « Et puis, une fois sur le tournage, je me suis dit : ‘’C’est tellement plus important que des vacances. C’est beaucoup mieux pour mon cerveau d’être stimulé pour la création de cette façon.’’ Ça m’a rappelé une chose : c’est ce que j’aime faire. »

Une des bizarreries dans la vie de Jennifer en ce moment est que le personnage avec lequel elle est le plus associée –Katniss Everdeen dans Hunger Games— est dans une trajectoire qui, en de nombreux points, est similaire à celle de Lawrence. « Quand Winter’s Bone a été nominé, » explique Lawrence, « je n’avais tourné que dans des films indépendants et tout d’un coup, je me suis retrouvée dans ce tout nouveau monde où je ne me sentais pas moi-même. Je portais ces robes bizarres et j’écoutais des gens parler à propos de choses que je ne comprenais pas. Et je me rappelle avoir lu le livre et m’être dit : ‘’Oh mon Dieu, je sais exactement ce qu’elle ressent.’’ Je ne sais pas ce que ça fait de se préparer à mourir, mais je sais ce que ça fait d’être une marionnette. Et puis en tournant le deuxième film, je m’étais habituée à ce monde et je pense que c’est ce que Katniss vit. Elle est différente quand elle revient. Elle se sent plus à l’aise au Capitole ; elle comprend plus les gens, et ça ne semble plus aussi irréel, effrayant et inconnu. Elle sait comment marche le système. »

Francis Lawrence, qui a remplacé le réalisateur de Hunger Games, Gary Ross, pour des raisons qui avaient en partie à faire avec l’emploi du temps, est un réalisateur connu pour ses vidéos stylisées pour Lady Gaga, Pink et Missy Elliott, tout comme le film de Will Smith Je Suis une Légende. Puisque le deuxième opus explore plus en profondeur l’extravagance visuelle du Capitole, l’un des plus gros défis du réalisateur a été de faire venir la couturière Trish Summerville, avec qui il avait travaillé sur des clips vidéos et qui a créé les costumes de Millénium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes. « Je me suis dit qu’il y avait des opportunités géniales pour des moments de mode incroyables dans le film, » dit-il. Le gros coup de Summerville a été d’obtenir de Sarah Burton, de Alexander McQueen, de dévoiler plusieurs archives et pièces de défilés, principalement portées par la maîtresse de cérémonie Effie Trinket, interprétée par Elizabeth Banks, qui ressemble à la tante folle de Gaga. « Dans le premier film, » explique Summerville, « on avait l’impression que tout le monde s’habillait dans la même boutique. Je voulais montrer un peu de diversité. L’élite, mais de plusieurs manières. Donc j’ai créé des tendances : les chapeaux feutre sont du tonnerre ! Le retour des plaids ! Ce genre de chose. »

C’est intéressant que Summerville ait habillé à la fois Katniss Everdeen et Lisbeth Salander de Millenium. Les deux sont des personnages compliqués –des filles fortes possédées par une force intérieure qu’elles-mêmes ne comprennent pas entièrement. Et elles représentent toutes les deux une nouvelle forme de héroïne Hollywoodienne. « Les femmes n’ont jamais été représentées de cette façon, comme le jeune héro masculin, » dit Jodie Foster. « C’est une longue tradition –ça remonte à des millions d’années— et je crois que quand on voit des femmes jouer ces personnages, on voit une vraie personne, un chemin héroïque à suivre. » […]

« J’ai vu [Jennifer et Rooney Mara] travailler très dur, » raconte Summerville, « les longues heures, les conditions, la forme athlétique dans laquelle elles doivent être, l’endurance. Il faut beaucoup de talent, et elles le possèdent toutes les deux. Elles sont toutes deux très franches, vraiment intelligentes, et très rapides. » Cette rapidité se traduit à l’écran : elles ont toutes les deux une capacité à se transformer qui est impressionnante. Comme Summerville le dit, « Je ne crois pas qu’il y ait un rôle qu’elles ne pourraient pas jouer –elles peuvent faire un film historique, contemporain ou futuriste. Elles ont un visage éternel. On ne peut pas les enfermer dans un rôle. »

Deux personnes ne suffisent pas à faire une généralité, mais si nous sommes à l’orée d’une nouvelle ère nouvelle, moins conservatrice de Hollywood, on l’aura attendue assez longtemps. « On s’éloigne de cette banalité du type de la chaine CW avec des performances authentiques intéressantes et nuancées, » dit Francis Lawrence. « Mais une chose qui m’inquiète, c’est la surexposition. Une grande partie de leur force provient de leur anonymat et j’espère que ces deux jeunes actrices pourront conserver une partie de leur vie privée.

Ça ne va pas être facile. David O. Russell a vu la célébrité de Lawrence se matérialiser devant ses propres yeux. « Quand elle est arrivée sur le tournage de Happiness Therapy, elle demandait à Bradley Cooper et Robert De Niro ce que ça faisait quand des gens vous abordent dans la rue, » raconte-t-il. « Ça ne lui arrivait pas encore vraiment. Les gens ne savaient pas trop qui c’était. Mais quand le film est sorti, on est allés à un événement à Santa Barbara et c’était comme un concert des Beatles. Il y avait des milliers de gens qui hurlaient. C’était impressionnant. »

Il semblerait que ça ait commencé par la présence des gardes du corps de Lawrence, que nous apercevons en dehors du restaurant Odeo, appuyés contre un SUV noir. Je n’avais pas réellement compris que la personne assise en face de moi –la même jeune fille que j’avais vue à la télé, faire rire les journalistes et flirter avec Jack Nicholson aux Oscars alors qu’elle était interviewée par George Stephanopoulos après qu’elle ait trébuché sur sa volumineuse robe Dior alors qu’elle montait les marches pour recevoir sa statuette— que cette fille est la même que celle qui est maintenant harcelée par les paparazzis partout où elle va parce qu’elle est jeune et belle et imprévisible et qu’elle a été étiquetée comme la star la plus excitante et la plus réalisée depuis des décennies.

Apparemment, elle ne l’a pas complètement réalisé non plus. Dès que notre petite bulle privée qu’elle a créée autout de nous –à travers son langage corporel, en étant dos au reste de la pièce— est envahie, elle devient agitée. À un certain point, quatre personnes s’installent à côté de nous et une femme à l’allure sophistiquée repère Lawrence, sort son téléphone portable et le tient droit pour prendre des photos, comme si elle documentait sa visite du Louvre. « Vous pouvez arrêtez ? » demande Lawrence. La tête baissée, elle marmonne tout bas. Oui, c’était assez agressif, dis-je. « Moi ? » demande-t-elle, mortifiée. Non, elle, j’ajoute. « Je commence vraiment à me sentir comme un singe dans un zoo, » admet-elle.

Lawrence sait bien que personne n’aime entendre les célébrités se plaindre d’être célèbre. (Et certainement, son agent lui a dit que ce n’était pas la bonne marche à suivre.) Mais c’est un sujet –« un sujet dangereux, » selon elle— sur lequel nous revenons à plusieurs reprises parce qu’il est évident qu’elle a du mal à s’y ajuster. « J’ai peur d’avoir l’air ingrate quand j’en parle, » dit-elle à un certain point, « mais je suis un peu en pleine crise, en ce moment. » Sans surprise, cependant, elle s’en sort bien pour une nouvelle venue qui, admettons-le, n’a probablement pas vu ça venir. « Tout d’un coup, le monde entier a besoin de tout savoir sur moi, y compris ce que je fais le weekend quand je passe du temps avec mon neveu. Et je n’ai pas le droit de dire : ‘’Je suis avec ma famille.’’ »

Ce n’est pas un secret qu’Internet a créé une nouvelle réalité effrayante pour les acteurs, en partie parce que tout le monde est un paparazzi aujourd’hui –pour preuve, la femme assise à côté de nous. Avant que vous ne sortiez les violons, Lawrence marque un point : « Si j’étais une fille de 23 ans comme les autres, » dit-elle, « et que j’appelais la police pour dire qu’il y a des hommes bizarres qui dorment dans mon jardin et qui me suivent à Starbucks, ils agiraient tout de suite. Mais parce que je suis célèbre, et bien, désolé madame, on ne peut rien y faire. Ça n’a pas de sens. » Ce qui l’énerve le plus, ce sont les gens qui lui disent : « Il faut que tu t’y fasses. » « Je ne suis pas d’accord, » dit-elle. « C’est aussi simple que ça. Je suis juste une fille normale et un être humain, et je n’ai pas vécu ça assez longtemps pour considérer que c’est mon nouveau normal. Je ne vais pas m’y faire. » […]

Étant donné son intensité, il n’est pas étonnant que Lawrence décrive son enfance comme étant « malheureuse », les enfants exceptionnels sont souvent incompris et très anxieux. Lawrence elle-même était tellement anxieuse que ses parents lui avaient trouvé un psychologue. « J’étais bizarre, » dit-elle. « On ne se moquait pas de moi, ou rien. Et je n’étais pas plus intelligente que les autres enfants ; ce n’est pas pour ça que je ne m’intégrais pas. J’ai toujours eu cette anxiété bizarre. Je détestais la récréation. Je n’aimais pas les voyages scolaires. Les fêtes me stressaient vraiment. Et, » ajoute-t-elle, « j’avais un sens de l’humour très différent. » Je demande à Lawrence comment ça se manifestait, disons, en 3ème. Elle se lance dans le récit de plusieurs histoires à l’appui. Comme la fois où elle a décidé que ce serait drôle de sauter de la sortie de secours d’un car d’école en route ; ou la fois où elle a pensé que ce serait drôle d’annoncer à toute la classe qu’elle avait fait pipi au lit, ou ça : « Ma famille est partie faire une croisière, et j’ai eu une coupe de cheveux terrible. Pour votre info, ne vous faites jamais couper les cheveux en croisière. Et j’avais, genre, cette coupe blonde bouclée et courte, et je suis arrivée en gym le jour de la rentrée et tout le monde me regardait, et je ne sais pas pourquoi je me suis dit : ‘’Je sais ce que je dois faire !’’ et j’ai commencé à courir d’un bout à l’autre du gymnase, et je trouvait que c’était hilarant. Mais à cet âge, personne d’autre ne comprenait. C’était vraiment bizarre. »

David O. Russell mentionne une histoire que Lawrence lui a raconté sur la fois où elle avait 10 ans et elle sonnait à sa porte d’entrée et prétendait être quelqu’un d’autre quand sa famille venait ouvrir : « Bonjour, je m’appelle Susan. Ma voiture est en panne au bout de la rue et je me demandais si je pouvais utiliser votre téléphone. » Étant donné tout cela, il est difficile de croire que Lawrence –ou ses parents— n’aient pas pensé qu’elle était destiné au show business. « Je ne l’ai jamais dit jusqu’à présent, » dit-elle, « parce que je suis certaine que ce sera mal compris quand je le dirai, mais depuis que je suis toute petite, j’ai toujours eu une idée normale de ce que je voulais : j’allais être maman et je serais médecin et je vivrais dans le Kentucky. Mais j’ai toujours su » -elle baisse sa voix ici— « que j’allais devenir célèbre. Honnêtement, je ne sais pas comment dire ça autrement. J’étais allongée dans mon lit et je me demandais : je vais être une personne à la télé locale ? Une personne qui porterait les foules avec ses discours ? Ce n’était pas une vision. Mais comme c’est en quelque sorte en train d’arriver, on a cette sorte de compréhension enfouie : c’est évident. » […]

« Peu importe ce qui lui est arrivé quand elle était petite, quand elle a tout compris, » déclare Russell, « elle a transmis toute cette énergie dans l’âme et la liberté qu’elle apporte dans son jeu d’actrice. » Pendant le tournage de L’Embrasement, Francis Lawrence a été « impressionné par ce qui semblait demander peu de travail pour donner une performance et de voir à quel point tout était instinctif, » dit-il. « Tout est spontané ; tout vient de ses tripes, à l’instant où c’est fait. Je n’avais jamais vu ça. » […]

Après quatre heures à l’Odeon, nous ramassons nos affaires (« N’oublie pas ton téléphone de voiture des années 90, » dit-elle) et nous dirigeons dehors. On s’installe dans le SUV et on est immédiatement bloqués dans les embouteillages (« Il y a trop de bouchons, » dit-elle au chauffeur. « Vous êtes viré. ») Nous retournons à l’Hôtel Greenwich (qui appartient à l’ami de Lawrence, De Niro, qu’elle a croisé la veille), où elle reste pour le weekend, dans une énorme suite au sixième étage. Nous nous tenons devant les énormes fenêtres pendant qu’un orage d’été éclate et détrempe toutes les personnes qui sont dehors. « En ce moment, je suis une grande fan des fenêtres, » dit-elle. « Je reste debout derrière la fenêtre de mon hôtel à Montréal. Genre, pendant des heures. C’est le seul moment où je peux observer des groupes de gens sans qu’ils me regardent. »

Soudainement, son assistante et sa meilleure amie de quatre années, Justine, arrive. Elle revient juste d’un déjeuner avec un ex petit ami et elles analysent la signification du moindre échange. Puis Lawrence donne à son amie un regard et déclare : « Au fait : tenue parfaite. Et tes fesses sont parfaites dans cette jupe. » Elles se sont rencontrées il y a quatre ans, peu de temps après le tournage de Winter’s Bone, à Los Angeles, et ça a été le coup de foudre. De retour à Odeon, quand je demandais à Lawrence comment elle gardait la tête saine en travaillant tant, elle a dit : « Justine est avec moi. Donc c’est genre, cette stabilité dans ma vie. Je fais toujours ce qu’une personne de 23 ans devrait faire, qui est sortir avec mon amie et être normale. Je dois toujours mettre ça de côté. Et j’écoute toujours. Quand on a fait une tournée promo pendant longtemps, on passe son temps à parler de soi. Ma plus grande crainte est que je garde ça dans la vraie vie. »

Justine demande : « De quoi avez-vous parlé pendant quatre heures ? » Je mentionne qu’on a discuté, entre autres, de cette étrange habitude de la presse d’en faire beaucoup à propos du fait que son amie soit « sans filtre », juste parce qu’elle a une opinion et qu’elle est drôle.

« Je pense juste que quand on est célèbre, tout est exagéré, » dit Justine. « C’est parce qu’elle est honnête. Ça a l’air un peu cliché, mais elle a un vrai corps, elle jure et elle dit les mauvaises choses à la télévision, elle est juste elle-même. Tout le monde joue le jeu, mais pas elle. Et je ne crois pas qu’elle soit capable de le jouer, franchement. » Elle poursuit : « La question numéro un qu’on me pose est : ‘’Est-ce qu’elle a changé ?’’ et je suis tellement contente de pouvoir leur répondre : ‘’Non. Au contraire, elle est devenue plus stable, plus normale.’’ »
Ce n’est pas un hasard que l’acteur qu’elle admire le plus soit sa costar de X-Men James McAvoy, « parce qu’il sait ce qui compte : il a une femme, un bébé et il dégage ce calme apaisant du fait de savoir le sens de la vie. » Lawrence semble déterminée à garder un sens d’elle-même, aussi, malgré le degré de folie de Hollywood où des gens continuent de lui dire qu’elle devrait sortir avec quelqu’un « de son niveau. » « Genre, c’est quoi ce niveau ? » demande-t-elle. « Pour moi, en tant que personne, ça n’a aucun sens. »

Lawrence semble parfaitement consciente d’être une fille du Kentucky avec du talent qui surfe sur une énorme vague. À un moment, à Odeon, je lui avais demandé si elle profitait de Montréal. « Un peu. Je veux dire… euh… oui ? Oui et non. C’est juste que je m’habitue encore à tout. Ça m’émeut encore de voir à quel point tout change rapidement… ça change si vite. Donc dernièrement, je passe beaucoup de temps chez moi. Mais je pense qu’un jour, la prochaine franchise va commencer et je ne serai pas dedans, et la nouvelle Jennifer Lawrence sera née et là, je pourrai mettre le nez dehors. »

10 commentaires:

  1. Cette actrice est tellement simple que j'ai l'impression de la connaître !! J l'adore de plus en plus au fil de ses itw ou de ses interventions à la télé !

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  2. C'est pour ça qu'on l'aime notre Jen ! ;)

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  3. C'est pour ça qu'on l'aime notre Jen ! ;)

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  4. Merci pour la traduction :)

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  5. Merci pour la traduction Lolli :)
    J'adore ce site, je le visite presque tous les jours et je ne suis jamais déçue des infos ;D
    Cette interview justifie entièrement le fait que Jennifer soit mon actrice préférée : elle est talentueuse, drôle, intelligente, naturelle...bref elle est comme elle est et tant pis pour ceux qui ne l'aiment pas !

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  6. Tout d'abord avant de parler de l'interview, bravo à toi Lolli pour cette traduction, qui est parfaite et de plus très très longue, qui a du demander beaucoup de travail, je pense que cela doit etre souligné alors bravo !

    Ensuite pour l'interview, j'apelle sa un reel texte interessant, je ne me suis pas ennuyé à le lire, et on s'interesse vraiment au texte comparé à d'autre interview trop simple ... La, Jennifer à l'air plus proche de nous, on comprend son ressentit, il y a de la vrai rédaction et un echange avec d'autre personnes. Super interview franchement !

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    1. Ça m'a effectivement pris du temps, mais l'interview en valait la peine. Merci pour vos messages :)

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  7. Oui bravo pour l'interview ! J'aime de plus en plus Jenn!! Je trouve qu'elle me ressemble sur certaines qualités. Maintenant encore + préssé de voir hunger games

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  8. rien de plus à dire à part merci lolli et félicitations jen tu as une personnalité extraordinaire

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  9. On se sent si près de Jen et toute ça justifie pourquoi elle est tant appreciée avec cette simplicité et ce naturel chez elle ! Je suis trop fan, c'est tout !♥

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